"Des saveurs du monde à portée de main."

Le Dépanneur Mokolo a ouvert ses portes en 2008 dans le sous-sol d'un petit bâtiment situé sur une rue commerciale animée dans l'ouest de Québec, près du campus de l'Université Laval. En plus des collations et produits de base, Mokolo propose des perruques, des extensions capillaires et des cosmétiques, ainsi que des aliments frais et surgelés d'inspiration africaine, allant des dattes, huiles, sauces et farine de manioc à base de pommes de terre, en passant par les plantains, poissons, agneaux et poulet dur (un pilier de la cuisine panafricaine et le produit alimentaire le plus vendu du magasin). Selon Zari-Doka, qui travaille seule dans le magasin ouvert tous les jours à partir de 10 heures (sauf le dimanche où il ouvre à 13 heures pour lui permettre d'assister aux services religieux du matin), le développement de l'entreprise s'est fait grâce au bouche-à-oreille et à son parrainage continu d'événements communautaires. "Cela a pris beaucoup de temps et de patience", déclare Zari-Doka, dont les enfants l'ont rejointe à Québec peu de temps après l'ouverture du magasin. "J'ai travaillé dur et me suis concentrée sur la confiance des gens. Je suis là tous les jours, qu'il pleuve, neige ou vente." Elle ajoute qu'elle a eu la bonne surprise de constater la popularité des produits alimentaires du magasin parmi la population latino locale. "Ils mangent les mêmes aliments que les Africains. Une grande partie de mes clients maintenant sont non-Africains." En 2014, Zari-Doka a racheté l'inventaire d'un dépanneur fermé et a ouvert un deuxième Mokolo, à deux pas du campus de l'Université Laval. Cet emplacement au rez-de-chaussée propose de nombreux produits similaires à ceux du magasin d'origine, ainsi que de nombreux articles de dépanneur réguliers en Amérique du Nord, et est exploité par son fils, William Zordi. "Les affaires se portent très bien", déclare Zari-Doka, qui retourne maintenant en République centrafricaine pendant plusieurs semaines pendant les mois d'été pour rendre visite à sa famille (elle voyage incognito de peur d'être enlevée par des rebelles avides d'argent). "J'apprécie vraiment d'être au service des gens."